Depuis plus d’un an, des élèves ingénieurs agronomes de la spécialisation agroéquipements et Nouvelles Technologies d’UniLaSalle Beauvais planchent sur la naissance d’un prototype répondant à la problématique très actuelle de la fertilisation organique du maïs et du binage de ce dernier au même passage.
Accueillant régulièrement des étudiants et des stagiaires à son usine d’Éole-en-Beauce (28), Duro-France n’a plus à prouver son intérêt pour la formation. L’entreprise ayant identifié une attente du marché pour l’incorporation de lisier ou de digestat sur des cultures sarclées, notamment le maïs, elle s’est tournée vers UniLasalle pour avancer sur ce dossier en mode "gestion de projet".
Encadrés par Simon Ritz, titulaire de la chaire agro-machinisme et nouvelles technologies (AMNT) à UniLaSalle, et par Damien Marquilly, directeur commercial Duro-France, les étudiants ont su comprendre le contexte et les enjeux énoncés par Duro-France. Ils ont ensuite proposé un cahier des charges pour concevoir une solution globale : réglage rapide de l’interrang, association du binage et de l’incorporation de lisier ou du digestat et, enfin, possibilité d’atteler cet outil sur des automoteurs d’épandage ou des gros ensembles tracteur-tonne à lisier, souvent animés par des tracteurs de très forte puissance. En partant du châssis éprouvé du strip-till plus et de la banque de pièces d’origine Duro-France, le groupe a développé une solution actuellement en test.
Dans le cadre de l’étude de marché qui leur a également été confiée, les étudiants d’UniLaSalle ont eu à caractériser l’intérêt agronomique du projet. Le binage permettra de limiter l’utilisation des désherbants et l’incorporation autorisera une diminution des besoins en engrais minéral de la plante. Autre intérêt technico-économique, les ensembles d’épandage potentiellement dotés de la rampe d’incorporation-binage bénéficieraient d’une "nouvelle corde à leur arc" pour maximiser la rentabilité de ces gros investissements.
